PUBLICATIONS
Passez la souris sur la couverture des ouvrages : certains donnent accès au texte en ligne
2018 dans Le Petit Cabinet, catalogue de l’exposition itinérante d’Anaïs-Armelle Guiraud, coédition
« La série Le Petit Cabinet se compose de portraits, de paysages et de natures mortes. Ces trois genres clairement identifiables dans l’histoire de l’art permettent à Anaïs Armelle Guiraud de composer ce qui pourrait bien se définir comme des installations photographiques. L’artiste expérimente en effet des façons de sortir le cliché de son cadre, notamment en le faisant entrer dans l’espace d’exposition : les tirages se répondent par paires, trios ou plus, et chacun tient sa fonction selon qu’il se trouve encadré ou pas, ou encore qu’il colle au mur comme une seconde peau, presque un trompe-l’œil. »
2016 "Le Rôle des revues d’André Bloc pour la diffusion des idées du Groupe Espace", dans le catalogue de l’exposition L'Été 1954 à Biot : Architecture Formes Couleur, sous la direction de Diana Gay, Paris, RMN-Grand Palais
« C’est essentiellement grâce aux trois revues, dirigées par André Bloc, que les idées du Groupe Espace ont pu se répandre auprès des créateurs et du public. Ce furent d’abord L’Architecture d’Aujourd’hui fondée en 1930 et Art d’Aujourd’hui (1949-1954) puis à partir de 1955, Aujourd’hui : Art et Architecture. »
2016 Petit Carnet #12 sur le film de Jean-Baptiste Durand, Même les choses invisibles se cachent
« Pendant tout ce plan séquence, Jean-Baptiste Durand ne bouge pas, il suit les mouvements de Kader sans changer de place ; on l’imagine les deux pieds rivés au sol. La caméra monte et descend, pivote sur elle-même, elle suit l’artiste de loin et nous offre pourtant une proximité intense avec lui et son travail. La connivence entre les deux hommes est évidente ; on la ressent fortement lorsque la caméra suit Benchamma qui retourne vers la cimaise après avoir pris le temps de regarder son ébauche. »
2016 "D’un torrent…", dans RDV#10, pp. 50-52
« Noir, quatre murs.
Un silence de neige nous accueille dans la semi-pénombre. Autour de nous, des flocons virevoltent sur les murs. Ils ne tombent pas, ils évoluent librement, se croisent sans heurt et suivent leur itinéraire. Ils ne sont pas flocons, ils sont mots ; des flocons de mots autonomes bouillonnant tranquillement dans l’espace du CCN. Nos corps sont restés plantés là au milieu de la salle, inutiles, maladroits, encombrants. Notre esprit est déjà parti parmi les flocons dont la valse se densifie, s’intensifie. Silence. »
2016 "Réflexions autour d’un projet d’exposer la revue Art d’aujourd’hui (1949-1951)", dans exPosition
« La question que nous tentons d’éclaircir ici est la pertinence et la manière d’exposer une revue en tant que sujet même et non pas seulement comme source, et plus spécifiquement Art d'aujourd'hui. Cela en prenant en compte le fait que notre volonté est également de montrer l’intérêt de travailler sur et à partir de la presse, et, conjointement, d’apporter un éclairage sur ce que peut être le travail de l’historien. Soit : exposer un objet, les questions qu’il soulève et une méthodologie. »
2013 "Le Syndrome de Monsieur Jourdain ? Les Ateliers de Recherche et de Création et les groupes de recherche", dans RDV#2 - pp. 15-24
« Le projet de cet article était clair et l’ambition devait en être clairement affichée : questionner les Ateliers de Recherche et de Création pour les envisager comme possible ouvroirs de groupes de recherche potentiels. Le point de départ devait en être le texte officiel du ministère de la Culture et de la Communication et l'argumentation devait s'appuyer sur un décryptage de ses différents termes et articles, éclairés par des réflexions puisées dans des ouvrages de référence, dans l'observation de la pédagogie dispensée à l'ESBAMA ainsi que dans quelques considérations personnelles. Le désappointement a été grand quand nous avons dû nous résoudre à cette évidence : il n'y a pas eu de texte officiel expliquant ce que seraient les ARC, guidant les écoles et leurs enseignants sur ce que devraient être ces nouveaux dispositifs pédagogiques, lors de leur création. »
2014 & 2015 "Les Espaces mentaux de la sensation", dans RDV#8 et RDV Hors-Série, pp. 20-21
« Un paysage de montagne dans la brume dont le ciel est à peine visible sur tout juste un quart de la hauteur de l’écran. Au rythme d’un tambour solennel, trois hommes à cheval apparaissent au sommet, à gauche du cadre, et semblent suivre un chemin qui dessine un arc de cercle, puis s’enfoncent derrière la montagne, à l’extrémité droite de l’écran. Cette scène d’introduction donne les trois axes forts des partis pris esthétiques du film qui nous concernent. »
2012 "Ecrire la sculpture en vue d’une synthèse des arts", dans les actes du colloque Ecrire la sculpture, sous la direction d’Ivanne Rialland, Paris, Classiques Garnier
« Dès ses débuts, l’art abstrait a été porté par l’ambition de s’adresser à tous : art du regard, il est absolument accessible, voire immédiat, puisque ne nécessitant pas de culture littéraire ni iconographique. Lorsqu’Art d’aujourd’hui paraît en juin 1949, la revue d’avant-garde se veut porteuse de cette pensée. Ses rédacteurs, conscients de l’ambition d’un tel programme au sortir de la guerre, le considèrent comme une véritable mission. Il s’agit en effet d’amener au plus grand nombre une avant-garde aux conséquences directes sur le quotidien, ce qu’Herta Wescher qualifie de "bouleversement même de nos conceptions des fins artistiques". La réalisation de ce programme passe par la prise en compte de la sculpture dans son environnement, afin d’affirmer ce qui la constitue : un volume, des dimensions, un espace. »
2011 H2O - Patricia Erbelding, Paris
« Céder la maîtrise à la matière. Laisser la matière agir, lui donner les clefs de l’œuvre et la regarder se mettre à l’œuvre. C’est ainsi qu’a procédé Patricia Erbelding pour réaliser les travaux présentés dans cet ouvrage. La matière agissante, c’est l’eau qui opère la transformation du fer en rouille. L’artiste accepte le hasard et le met de son côté puisque c’est compter avec lui, inventer avec et grâce à lui que de poser comme principe créatif de ne pas tout contrôler. Patricia prend le risque de l’imprévisible en léguant à la matière le pouvoir démiurgique de tout créateur devant sa toile blanche. »
2011 "Compte-rendu de l’exposition Vous ne regardez pas vous lisez... Scanreigh, Livres d’artiste et estampes 1984-2011" dans Nouvelles de l’Estampe, BnF, n°236
« En se rapprochant du monde des livres par goût personnel – Jean-Marc Scanreigh est un insatiable lecteur – l’artiste a découvert le plaisir d’être exposé et collectionné en dehors des circuits de l’art contemporain. Qu’il s’agisse de librairies bibliophiles (Nicaise à Paris ou La Palourde à Nîmes), de la collection permanente de la bibliothèque universitaire de l’université Lyon III, d’une rétrospective d’œuvres gravées à la bibliothèque de Lyon, les œuvres de Scanreigh s’entendent à merveille avec le monde des livres. »
2011 "D’une rencontre à l’autre et inversement" dans Vous ne regardez pas vous lisez... Scanreigh, Livres d’artiste et estampes 1948-2011, Carré d’Art Bibliothèque, Nîmes, 2011
« Le travail de Jean-Marc Scanreigh pourrait être décrit en n’évoquant que les couleurs, leur foisonnement, leur violence autant que leur gaieté, leurs accords et leurs dissonances. Mais l’on pourrait tout aussi bien ne s’attacher qu’au trait qui construit implacablement chaque œuvre de l’artiste. Ces cernes fermes qui dirigent la composition, l’œil les suit, passe de l’un à l’autre, joue de la sinuosité des parcours proposés. »
2011 "Art d’aujourd’hui et Cimaise : deux revues concurrentes dans le
microcosme de l’abstraction", dans Les Revues d’art : formes, stratégies et
réseaux, sous la direction de Rossella Froissart Pezone et Yves Chevrefils Desbiolles, Presses Universitaires de Rennes
« Observer les revues d’art par le biais de leurs réseaux s’avère riche de sens dans le cas d’Art d'aujourd'hui et de Cimaise, deux périodiques nés, chacun à leur tour dans les années cinquante, du besoin d’informer sur une actualité de plus en plus dense. Ces deux revues s’inscrivent dans ce que Pierre Restany avait qualifié de "microcosme de l’art d’avant–garde non officiel" »
2010 "Note de lecture sur Painting, Politics and the Struggle for the Ecole de Paris, 1944-1964, de Natalie Adamson" dans La Revue des revues, n°44
« Au cours de ses recherches outre Atlantique sur l’art européen, Natalie Adamson rencontre régulièrement l’expression "Ecole de Paris" à laquelle nous ne portons peut-être pas assez attention. Cette appellation la questionne : à quoi renvoie-t-elle ? Pourquoi est-elle employée pour définir des artistes différents dans des périodes diverses ? Et, in fine, quels sens donner à ces termes lorsque Samuel Beckett lui-même écrit dans la revue Derrière le miroir : "L’Ecole de Paris - sens à déterminer" ? »
2010 "Dossier spécial Dessin", dans Artline, n°6.2010
« Source de la création, maîtrise première à acquérir, le trait est une matrice de l’élan créateur. Celui par lequel tout artiste plasticien cherche, expérimente, questionne sa pratique, trouve parfois. Une fonction essentielle, originelle, qui ne nécessite pourtant qu’un support - quel qu’il soit - et de quoi tracer dessus ou dedans. »
2009 "Un créateur de revues infatigable, André Bloc" dans La Revue des revues, n°42
« Il est des personnalités qui entreprennent sans cesse, poussées par une inébranlable foi en la nouveauté, voire l’avant-garde. André Bloc fut de ceux-là et ses actions dans le monde culturel de l’après-guerre ne connaissaient que les limites de ses choix esthétiques. Pourtant, l’homme ne jouit pas aujourd’hui d’une grande notoriété, son nom n’étant que rarement mentionné. Il reste donc à découvrir, probablement dans un portrait polymorphe dont cet article constituerait une seule facette. »
2006 "Art d’aujourd’hui (1949-1954) hors les pages : une revue au cœur de
l’action" dans La Revue des revue, n°38
« Art d'aujourd'hui se présente donc comme une revue d’une grande richesse éditoriale. Toutefois, son influence ne s’arrête pas là. Elle devient, par le dynamisme de ses animateurs, un carrefour où viennent se croiser différentes actions. Certaines se trouvent initiées par la revue, d’autres le sont de manière indépendante par un ou par plusieurs de ses rédacteurs tout en demeurant dans le champ des idées défendues par Art d'aujourd'hui. Nous nous proposons de montrer comment un organe de presse peut s’inscrire dans la vie artistique d’une époque. »
2002 "Cimaise et la création new-yorkaise des années soixante" dans La Revue des revues, n°31
« Alors que les Français sont sur la défensive, les Américains préparent l’offensive, notamment avec des critiques comme Thomas Hess, Clement Greenberg et Harold Rosenberg. Comment Cimaise, revue militante pour l’abstraction lyrique - microcosme dans le microcosme de la non-figuration - vit-elle ce bouleversement ? Quelles en sont les répercussions au sein même de la revue de Jean-Robert Arnaud qui s’attache depuis le début à s’ouvrir sur la création internationale tout en se trouvant acteur d’un débat bien parisien ? »