CONFERENCES
Art d'aujourd'hui : regard sur les années 50
L’étude de la presse propose un instantané de l’époque à laquelle le périodique paraît. Avec Art d'aujourd'hui, se lit bien sûr une histoire de l’abstraction dans l’après Seconde Guerre mondiale qui se complète de la lecture de l’autre revue d’art abstrait, Cimaise. Par ailleurs, du fait des engagements de ses rédacteurs, la revue offre
- des entretiens au plus près des artistes, nous plongeant au cœur de leurs préoccupations et de leurs secrets d’atelier,
- un point de vue très documenté sur l’accrochage durant les années 50,
- ou encore une réflexion sur les actions possibles, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, pour rendre l’art d’avant-garde accessible au plus grand nombre.
Une histoire de l’art
L’approche chronologique permet de saisir une évolution des formes des XIXe et XXe siècles qui peut être appréhendée autrement que par une succession systématique des "ismes" s’opposant les uns aux autres. La démarche historique s’appuie alors sur celles, culturelle, sociologique, esthétique et artistique qui donnent une vision plus ample, enrichie par la diversité des sources : lectures de témoignages, de lettres d’artistes, d’archives, de romans, de poésies, projections d’extraits de films documentaires et de fiction.
L’engagement social en art
L’engagement des artistes pour un art accessible à tous est porté par le désir de renoncer à la hiérarchie « art vs artisanat » imposée par l’académie, et se développe dans une recherche de travail en commun. L’art par et pour le peuple devient en effet une idée qui voit éclore l’Art nouveau puis les théories de De Stijl et l’école du Bauhaus. La période de l’après Seconde Guerre mondiale, enfin, est particulièrement favorable au développement de cette vision sociale de l’art que la société de consommation mène peu à peu vers la culture de masse.
Représenter le corps
Considérée dans la hiérarchie des genres, théorisée par André Félibien en 1667 comme « haute perfection de l'Art », la représentation du corps sera bien souvent la représentation du corps féminin. Cette étude, si elle peut sembler « classique » se voit étayée par le propos de différentes expositions telles que Splendeurs et misères. Images de la prostitution, 1850-1910 (Musée d’Orsay – 2015), La Toilette. Naissance de l’intime (Musée Marmottan Monet – 2015), ou encore L’Âme au corps. Art et sciences, 1793-1993 (Grand-Palais – 1993). Ces événements apportent un éclairage singulier sur ces questions.