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Les Griffons revisités

Ce soir, les étudiant.e.s de 3ème année de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier Agglomération investissent la Galerie des Griffons. 

La thématique de cette édition étant la Beauté, il a semblé opportun de prolonger ici les recherches entamées l’année dernière et poursuivies en cette rentrée autour de la figure de la femme dans l’art. En cela, la Galerie des Griffons, avec ses nombreuses représentations féminines, s’est trouvé être l’endroit idéal pour développer plastiquement notre réflexion. Hérodiade, Sainte Vierge, Sainte Mustulle ou Marie-Madeleine du XVIIe siècle vont ainsi être confrontées aux interprétations très actuelles des étudiant.e.s de l’ESBAMA.

On tentera d’abord d’élucider la mystérieuse mort de Sainte Mustulle avec Adrien Blondel, Marion Cadou, Adrien Gérenton, Frédéric Martel et Jules Méhus. Ou d’en montrer le caractère sensuel voire érotique que Vincent Garnier met en lumière en lui attribuant le fameux geste de La Vénus d’Urbin du Titien qui fait tant parler de lui.

La même érotisation est réservée à La Vierge au lys qui, par le subtil glissement opéré par Julia Dreiski, Adéline Gouyette et Camille Guibert, voit son lys immaculé se faner et se retrouve « au lit » !

Hérodiade, quant à elle attrape un torticolis judicieusement diagnostiqué par Julien Borrel ; est-ce à force de se contorsionner sous l’effet de l’animation de Mona Costa et Alexandre Schmeltz ? A moins que ce ne soit le succès de sa fameuse recette à base de tête de Saint Jean-Baptiste, fort heureusement retrouvée par Leïla Pereira, qui lui fasse tourner la sienne. 


Hérodiade, incarnation de la beauté et de la mort, se trouve symbolisée par de fragiles et illusoires fleurs en origamie de Gaëlle Dornier.
Mais alors, cette Hérodiade est-elle aussi obéissante que l’indiquent les affiches colorées d’Ini Lee ?

« Prudence... », nous chuchotent Bérénice Serra et Adélie Siméon quand Emma Cozzini et Yasmine Leconte éclairent, chacune à leur manière par la forme écrite, cette allégorie de Simon Vouet.

Interprétation littéraire également pour La Madeleine pénitente de Floriana Marty et Florian Vanderdonckt mais interprétations multiples et multipliables à volonté par le spectateur, libre dans sa lecture. Alors que Meng Hu relie Marie-Madeleine au malheureux nombre 13, perturbateur d’une horloge et d’un calendrier régis sous l’emprise du 12.

L’ESBAMA est riche de la diversité de ses étudiant.e.s ; Kyoto Kasuka, Eun-Kyung Lee, Jia Liu et Marilina Prigent, toutes quatre issues de nationalités différentes, nous parlent de la famille d’aujourd’hui devant celle, sainte, qui fonde la religion chrétienne.

Enfin, Emeline Lescure vous laisse le soin (ou la fantaisie) de devenir un instant une allégorie de la féminité, de la beauté en prenant la succession de toutes ces représentations qui vous entourent. Une sculpture vivante sur son socle au beau milieu des toiles.
Immortalisez-vous ce soir !
 

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